Quartier Le Bost/Limouzins et les Cités Les quartiers du Bost, Limouzins et Les Cités sont situés au Nord-Est du bourg de Saint Romain le Puy et 2/3 kms au Sud du site de Chézieux . L'origine des Quartiers: Bien que nos recherches remontent jusqu'à l'Antiquité elles ne nous ont pas permis de tracer l'origine des noms de ce grand quartier qui était, au XIIe siècle, identifié simplement comme 2 petits hameaux ( Le Bost et Limouzins)......dépendants de la commune de Saint Romain le Puy.  On voit bien sur ce Cadastre Napoléonien ces 2 Hameaux (1801) . A noter que la ligne de chemin de fer n'est pas encore présente (décret de construction: juillet 1861) tout comme le Canal du Forez (1865-1914) et la verrerie (1893). Le ruisseau Montferrand est identifié de Montcherrand. Le bourg principal est alors situé au pied Sud du Pic. Le Bost et Limouzins Idenifié comme villages de la commune de Saint Romain le Puy, les premiers écrits concernant le Bost apparaissent en 1286 | La Préhistoire et les villages du Bost et Limouzins (-3Ma*...3000) (*) Millions d'Années) Durant la préhistoire, la structure village n'existait pas ( 1ers Villages vers -10000) et l'homme venait juste d'apparaitre. Le Pic de Saint Romain, lui même, n'était alors qu'en formation.....( surrection des Alpes). Si vous voulez toutefois en savoir plus sur cette période , il y quelques 20 Millions d'années,vous retrouver avec Mammouth, Neendertal ou Lucy, vous pouvez remonter le temps ICI........ | L'Antiquité et les village du Bost et Limouzins (-3000...395) Il est bien évident qu'avec la présence en Loire de vestiges Celtes et Romains, notre région, anciennement appelée Ségusie fut un lieu important dans l'histoire de l'Antiquité. Pour cette période on ne peut pourtant pas dissocier l'histoire de Saint Romain le Puy et de ses quartiers de celles de Chezieux (Moingt: Aquae ségétea), la Bruyère ou, entre autres, la route de l'Etain et la voie Bolène .....vous pouvez remonter le temps ICI........ | Le Bost et Limouzins au Moyen âge : (395-1500) | | | | Le Bost / Limouzins et (1500-1792) | En 1587: Adjudication au profit de Gabrielle de la Barge, femme de Balthazard de Rivoyre, seigneur du Palais, du domaine du Bost à Saint-Romain-le-Puy; 1587; Expédition en 35 rôles sur parchemin 24 x 30; (1 E3) Fonds d’Aubigneu n° 351. En 1777: Montbrison. Vente - Jean Mouton et sa femme Louise Faure, laboureurs au Bost, paroisse de Saint-Romain-le-Puy, vendent à noble Antoine Souchon, seigneur du Chevalard, conseiller du Roi, magistrat au bailliage de Forez, un pré situé dans la prairie Saumat; 1777, 28 Juin; Expédition authentique sur parchemin Barlong 19 x 26; (1 E3) Fonds d’Aubigneu n° 227. Extrait des registres paroissiaux : Baptême au Bost le 13 Juin 1628 | | Baptême au Limouzins le 23 Septembre 1630 |  | |  | | Le Bost / Limouzins et - L'époque Napoléonienne (1811)
| Cadastre Napoléonien Les Hameaux à l'époque Napoléonienne. Le chemin de Sury à Montbrison se situe au Nord des parcelles 264 à 310. A cette époque cette voie existait déjà. (Pour grossir le plan: cliquez sur l'image | Voie de Sury à Montbrison | | | | | Les Cités Le recensement de 1891 indique qu'aucun étranger ne réside à Saint Romain le Puy qui est jusqu'alors un gros bourg agricole. Ce n'est que lors de la construction de la verrerie en 1893 que l' immigration Italienne commença. Si au début la colonie Italienne comptait principalement des hommes et garçons (31 en 1896), les familles se composèrent et/ou arrivèrent progressivement jusqu'aux années 20 ou Saint Romain le Puy vit le début d'une arrivée importante d'Italiens et Espagnols (en 1921: 421 Italiens et 69 Espagnols pour une population totale de 2269 habitants. Dès 1898 la verrerie acheta les terrains jouxtant le hameau du Bost, et entreprit la construction du nouveau quartier des Cités LES CITÉS DEPUIS LE DÉBUT 1893: Construction de la verrerie 1896: parmi les immigrés, seulement 3 familles Italiennes sont recensées mais elles hébergent elles seules sous forme de pension , 10 jeunes travailleurs Italiens. D'autres logent chez l'habitants et louaient des chambres. Ils sont au total 31 personnes principalement des hommes et jeunes garçons. 1898: la verrerie acheta les terrains jouxtant le hameau du Bost, et entreprend la construction du nouveau quartier des Cités | |  | 1896-1911: l'arrivée d'étrangers s' accroît (+23%) c' est durant cette période que la construction de la cité ouvrière commence. A cette époque le canal du Forez est déjà construit et en cours d'achèvement. La première maison construite fut l' actuel bâtiment du Comité d'entreprise de la verrerie. Ce fut ensuite la grande maison qui lui fait face (actuellement la maison isolée sur la place du marché) et enfin la longue maison un peu plus haut en partant sur le village, maison dite " la Terrasse". Les bâtiments comprenaient plusieurs logements de 2 ou 3 pièces occupées par 12 à 15 personnes. Au début il n'y avait pas de WC. La verrerie en fit construire, plus tard, en batterie au bord du Canal. | |  | 1912-seconde guerre mondiale: 1911-1915 on construit les bâtiments en bordure du canal (marron) près de la place Monte San-Biagio. Avec les années 1920, arrive à Saint-Romain-le-Puy un nombre important d'immigrants italiens et espagnols. Bien qu'il y ait encore une forte proportion de jeunes garçons, la pyramide des âges s'équilibre. Le nombre de femmes augmente. Davantage de familles se constituent. On note de grandes familles italiennes qui ont entre 6 et 9 enfants : la construction de logements qui leurs sont destinés s'achève. Ce sont les nouvelles cités constituées de quatre bâtiments identiques, séparés par des allées (en vert ), puis de trois bâtiments de même architecture mais orientés différemment (en jaune). Majoritairement, ces immigrants sont employés à la verrerie. On note cependant d'autres métiers : (Cordonnier, Tailleur, Menuisier....). Outre les commerces de village, la cité vit s'installer peu à peu ses propres commerces. Variés et nombreux, ils suffisaient à la population de ce quartier. Les « anciens » se souviennent de la plupart de ces commerces aujourd'hui disparus : 9 épiceries-bar ou tabac, boulangeries (2), mercerie, marchand de cycles, coiffeur, marchand de chaussures, quincaillerie, charbon mais également un bal..... | |  | Certains commerçants faisaient aussi des tournées, avec un cheval - ou un âne - et une voiture pour distribuer le pain , la viande , et vente de primeurs. Progressivement un grand marché s'installa aux Cités. On faisait marquer les achats quotidiens sur un carnet que l'on réglait les jours de paye. Si en 1896 les étrangers des cités pesaient pour 1,8% de la population , en 1926 ils représentaient 27% (733) de la population d'alors (2742) . Ceci n'était pas sans poser des problèmes...(voir par ailleurs). Le pont du canal (près de la place Monte San-Biagio) marquait la ligne de séparation. D'un côté, « les paysans, les mange-patates », de l'autre « les macaronis, les niafes » et souvent, après les insultes, les coups pleuvaient mais cela n'allait jamais très loin. Français, Italiens, Espagnols se côtoyaient dans les logements des cités et faisaient preuve de beaucoup de solidarité en cas de malheur dans une famille. Cette période fut sans doute la période la plus florissante des Cités car à partir de 1930 s'amorça une grosse décroissance de la communauté étrangère. Les très nombreuses naturalisations, la réglementation de l'immigration, les conséquences de la crise économique de 1929 et enfin l'automatisation des procédés à la verrerie , on mis à mal la prospérité des populations et principalement des Cités. Fin 1936 sur les 2240 habitants de Saint Romain, seulement 214 étaient étrangers (9,5%). A noter que cette nouvelle population a grandement participé au développement et à l'essor d' un certain, nombre d'activités extra scolaire de Saint Romain le Puy. L'union musicale en 1922 et l'Avenir de Saint Romain ( fanfare, basket, .....) De l'après guerre à nos jours Avant la seconde guerre mondiale, les mariages célébrés entre personnes de nationalité différentes sont rares. Plus nombreux à partir de 1946 et l'immigration devenue pratiquement nulle. les cités commencèrent à devenir un quartier comme bien d'autres. Dans les années 50/60 les jeunes désormais Français et intégrés à la jeunesse "ROCK AND ROLL" quittent les Cités pour d'autres Quartiers, d'autres villages, d'autres villes. La population des Cités vieillit, les commerces ferment les uns après les autres, les activités se réduisent et le quartier rentre doucement dans la normalité. 2017 : aujourd'hui plus aucun commerce ne subsiste. Le dernier a fermé ses portes fin 1990 et le marché du Vendredi a disparu. Seul semblant d'activité, la Maison des Association (ex café Zana) qui est en passe d'être vendu..... Malgré une ultime tentative en 2008 avec la construction d'un Préau aucune activité, animation n'a pu redonner vie à ce quartier. Plus de rassemblements, de fête foraine, de "Ballarella" (danse du sud de l'Italie) les soirs d'été au son de l'accordéon, du saxo et du banjo. Le quartier des Cités est définitivement bien devenu un quartier de Saint Romain comme les autres. Si pour quelques descendants de ces immigrés subsiste encore l'envie de ne pas oublier leurs racines, les faits sont là ! l'intégration, à Saint-Romain-le-Puy, a été plutôt bien réussie même si, au fil du temps, l'accueil des immigrants a scillé entre sourire et grimace. Que les Cités soient devenues un quartier simple de Saint Romain le Puy est peut être bon signe car n'est-ce pas le résultat de ce que chacun de nous attend d'une immigration/intégration controlée et réussie ?. | Témoignages et souvenirs Extrait du journal local de 1901 L'affaire de Saint-Romain-le-Puy Ouvriers français et italiens - La rixe de samedi - Descente du parquet - Le calme rétabli Ainsi que nous l'avions annoncé, le parquet de Montbrison est arrivé hier matin à Saint-Romain-le-Puy. En même temps que la brigade à cheval d'Andrézieux. Cette arrivée inattendue avait médiocrement ému la population agricole, qui ignorait que quelque chose d'anormal se fût passé. Il n'en était pas de même à la cité verrière où, de loin, on apercevait des groupes qui se dispersaient comme par enchantement et, au moment où la justice pénétrait dans la cité, les places étaient désertes, en revanche, les croisées se garnissaient de têtes. Dans les bureaux, M. Tiquet, sous-directeur et le chef de fabrication expliquent en l'absence de M. Laurent, directeur -la rixe du samedi 20 avril, les incidents qui s'ensuivirent et la crainte qu'ils avaient de voir éclater la grève que leur avaient promise les ouvriers. ....... | | Ce témoignage souvenir nous est aimablement transmis par Charles Castiglia. La "mama" roule encore comme à Roccasera les pâtes à la main Article des années 60 La "mama" - Thomasina D'Agostino, 82 ans - est venue d'Italie (de Roccasera, très exactement, petite cité entre Naples et Monte Cassino, il y a quarante trois ans. Elle a eu neuf enfants, tous installés en France. Elle compte à présent vingt-deux petits enfants. C'est la doyenne de la colonie Italienne de Saint Romain le Puy........ Lire la suite | | |